Pour ce voyage, nous explorerons la région sud de la Lobaye où nous visiterons des villages et des sites naturels. Nous camperons et cuisinerons nous-mêmes ou mangerons lors d’initiatives locales. Nous vous demandons d’apporter votre propre matériel de camping. Il est conseillé d’apporter de l’eau et des collations supplémentaires.












Jour 1 : Zinga
Aujourd’hui, nous nous dirigerons vers le village de Zinga et visiterons l’ancienne gare et observerons les vieilles locomotives.
Le village de Zinga est situé au sud de Bangui et se situe au confluent de la Lobaye et de l’Oubangui. C’est un village d’environ 1 km de long et 300 m de large. Les maisons sont des huttes traditionnelles fabriquées à partir de matériaux locaux (toit en palmier raphia et murs en pisé). Bordant la rive droite de l’Oubangui, Zinga se distingue cependant par des infrastructures modernes héritées de son passé colonial.
En effet, la Compagnie Générale de Transport en Afrique Equatoriale (CGTAE), société de transport fluvial avait construit un chemin de fer de six kilomètres, reliant les villages de Zinga et Mongo dans les années 1920 et dont l’exploitation a cessé en 1960. Ce chemin de fer était un palliatif au problème de la navigation sur l’Ubangi et de l’approvisionnement du territoire intérieur de la colonie française, notamment l’Ubangi-Chari et le Tchad. C’était aussi une solution au problème récurrent du portage en Oubangui-Chari. Une rupture de charge s’est produite lors des basses eaux au seuil du Zinga, nécessitant un transbordement depuis le Congo ou Bangui. Marchandises et passagers descendaient des grands paquebots en dessous du seuil et embarquaient sur les plus petits en amont dans le village de Mongo.
Les vestiges de Zinga consistent en un hangar contenant deux locomotives, dix-huit wagons à plateau et deux voitures de voyageurs. Ils comprennent également deux entrepôts, deux maisons d’habitation, l’épave d’un bateau à vapeur nommé « Le Gouverneur Lamblin » et deux bateaux formant les vestiges des activités de cette période d’entre-deux-guerres qui dura jusqu’en 1960. Des quais construits en béton complètent les installations. Le terminus Mongo dispose de deux entrepôts et de deux maisons d’habitation.
Cependant, la dégradation du site de Zinga a commencé. Le chemin de fer n’existe plus mais il est matérialisé par une ligne de pierres sèches qui constituaient sa base. Les wagons situés sur les rails en position de départ sont complètement oxydés tout comme les machines.
Le hangar commence également à se détériorer. Sa structure en profilé métallique supporte et maintient toujours le bâtiment.
Jour 2 : Zinga et rivière
Nous continuerons à découvrir la région et visiterons le village local ainsi que la rivière Oubangui. Nous resterons quelque part dans la région.
Jour 3 : Mbaïki
Exploration de Mbaiki et ses environs. Nuitée.
Située à 107 km de Bangui, Mbaïki « la fleurie » signe aussi la fin du goudron. On y accède par une route creusée de trous, où l’asphalte ressemble souvent à du fromage suisse. Préfecture de la Lobaye, Mbaïki est située sur la RN6 qui mène au 4ème parallèle. Cette route avait été construite et pavée à l’époque de Bokassa, pour acheminer des marchandises jusqu’au 4e parallèle, vers la zone sud-ouest et le Cameroun. L’économie principale de la ville est basée sur le café et le bois et les voyageurs peuvent en apprendre davantage sur les deux lors de leur visite.
Jour 4 et 5 : Forêt de Ngotto
Aujourd’hui, nous quitterons le lodge et nous dirigerons vers la forêt de Ngotto où nous séjournerons dans un camping d’initiative locale.
Au nord de la frontière avec le Congo, la forêt de Ngotto couvre une superficie de 8 250 km² de forêt dense. La forêt de Ngotto est gérée par le projet ECOFAC, qui travaille sur d’autres sites en République Centrafricaine pour assurer sa conser
vation. Ngotto est l’un des points les plus septentrionaux du massif forestier d’Afrique centrale puisque de nombreuses zones de savane commencent à y apparaître, « cassant » ce lien exclusivement forestier. Ngotto est peu peuplé et ce ne sont pas les Pygmées qui y vivent de la cueillette et de la chasse qui font les dégâts. Il y a deux saisons à Ngotto : une saison des pluies qui commence en mars/avril et se termine en octobre/novembre avec un maximum de pluies en août/septembre ; une saison sèche de novembre à février/mars durant laquelle il est possible d’observer la floraison des arbres en forêt. Parmi les arbres qui poussent à Ngotto, on trouve le mukulungu. C’est un grand arbre forestier humide qui peut atteindre 50 m de haut et 180 cm de diamètre. Son fruit est une baie, à pulpe jaune. A noter aussi que pousse l’iroko, qui peut atteindre 50 m de hauteur et 200 cm de diamètre, donnant de faux fruits verts.
Jour 6 : Retour à Bangui
Aujourd’hui, nous retournerons à Bangui. Fin de la tournée.